La sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne sera effective ce soir. La phase de transition qui s’ouvre sera désormais décisive.
L’accord sur la future relation entre l’UE et le Royaume-Uni ne pourra pas faire l’impasse sur des questions majeures. Le Royaume-Uni se prépare à devenir le plus grand paradis fiscal de la planète. Il représente déjà, à lui seul, plus du tiers du risque d’évasion fiscale du monde avec ses territoires dans les îles anglo-normandes, l’île de Man, les îles Caïman, les îles Vierges britanniques, les Bermudes, paradis fiscaux notoires…
Le futur accord avec l’UE doit être conditionné à la lutte effective contre ces paradis fiscaux.
De plus, Boris Johnson et Donald Trump ont réaffirmé leur volonté de conclure au plus vite un accord de libre-échange de grande ampleur, remettant en cause les règles de sécurité alimentaire, et libéralisant totalement le commerce et les prix des médicaments au plus grand plaisir de l’industrie pharmaceutique américaine, et au plus grand péril pour le système de santé britannique. Ce projet d’accord, allié à l’orientation politique générale du gouvernement de Boris Johnson, fait peser de lourdes menaces sur les normes sociales et environnementales qui subsistent encore au Royaume-Uni, déjà mises à mal par de longues années de politique d’austérité néolibérale.
Si le choix du peuple britannique à quitter l’UE doit être respecté, les modalités de mise en œuvre du Brexit ne peuvent pas compromettre les intérêts des peuples d’Europe, du Royaume-Uni, ils ne doivent pas non plus remettre en cause la paix en Irlande. Le PCF réaffirme sa solidarité avec les forces de gauche britanniques et irlandaises qui luttent dans cette direction.
Le PCF
Publié le 31/01/2020
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