En cette période exceptionnelle et anxiogène que nous vivons actuellement, chacun d’entre nous est admiratif des personnels de santé mis à rude épreuve, dans des conditions que nous dénonçons depuis longtemps, et corvéables à merci (ceux-là même , aides-soignants et infirmiers entre autres, qui se faisaient honteusement gazer il y a peu de temps durant les manifs contre le projet de retraites, souvenez-vous !) et des pompiers dont l’abnégation n’est plus à prouver (ceux-là même qui se faisaient taper dessus par les CRS il y a peu de temps, souvenez-vous !).
Même les responsables de cette politique remercient avec force (ils ne souviennent sans doute pas, eux) ces personnels exposés et courageux, après les avoir pressés comme des citrons….
Et nous pourrions citer d’autres corps de métier exemplaires en ce moment et que nous avons tous en tête.
Mais mon propos aujourd’hui sera volontairement plus axé sur les modestes travailleurs qu’on cite beaucoup moins, qui sont là pour nous et auxquels nous pensons moins malgré leur mérite.
Comment en effet, ne pas remercier les caissières et les caissiers de nos super et hyper marchés qui sont à leur poste tous les jours, très exposés au virus de par la configuration de leurs caisses (et les postillons qu’ils subissent sans protection) , avec le sourire malgré la mauvaise humeur (souvent) des clients, pressés et inquiets ,que nous sommes, comment ne pas citer ces travailleurs (bien peu payés) qui nous permettent de nous procurer le nécessaire pour survivre confinés ?
Comment oublier aussi les agents de service affectés aux personnes âgées ou précaires à domicile, qui se déplacent chez elles pour surseoir à leurs besoins, faire leurs courses, leur ménage, leur toilette parfois, ou tout simplement rompre leur solitude ?
Comment ne pas citer non plus les bénévoles dans certaines associations bien connues ou bien les bénévoles individuels tout simplement ?
Je ne peux m’empêcher de vous relater la démarche d’une de nos compagnes de route, présente dans toutes les manifs, jeune et active, qui se trouve par force en télétravail partiel et bénéficie donc de temps libre. Celle-ci a contacté ce matin la directrice de CCAS de sa ville pour proposer justement de mettre à profit son « temps libre » aux plus démunis. Elle se met ainsi à disposition pour faire partie d’une liste de bénévoles pour faire des courses ou du ménage, conditions d d’hygiène strictes respectées, ou même pour un petit « coup de fil » solidaire aux personnes seules, afin de rompre leur isolement.
Un élan de solidarité qui fait du bien...
Certes, la situation est difficile pour nous tous, mais nous devons lutter contre l’individualisme et faire preuve de solidarité comme notre Parti l’a toujours fait.
Mais ceci n’est pas une leçon, oh non ! Chaque cas est particulier, chacun fait ce qu’il peut et doit mesurer les dangers encourus dans certaines actions, sans risquer d’aggraver la situation.
L’heure n’est pas au jugement mais à la réflexion, dans l’intérêt de tous.
Remercions déjà chaleureusement ces héros de l’ombre, restons calmes et prenons soin de nous et des autres!
Martine Taxil
Section Oswald Calvetti du PCF