
Le 26 juin dernier, dans l’émission "Face à l’info " de la chaîne de désinformation poubelle CNEWS, où régulièrement des personnages de l’actualité bourgeoise viennent se frotter à l’ignoble Eric Zemmour, le pseudo philosophe BHL, monsieur tarte à la crème, venait débattre du racisme et d’autres thèmes chers aux propagandistes bourgeois, toujours prêts à attiser le feux de la division de la classe laborieuse.
À un moment de leur échange, pourtant vif, viril, démonstratif, les deux hommes, abordant alors le thème des déboulonneurs de statues, s’accordent sur l’ignominie indécente de ce procédé en y apportant le bémol, par la bouche de monsieur Tropézienne « quand les russes, libérés du communisme décident de se libérer des statues de Lénine… j’trouvais ça bien ! » sitôt acquiescé par un « oui » empressé du polémiste d’extrême droite.
À cet accord, se greffe, un autre accord quelques minutes plus tôt sur leur idolâtrie de De Gaulle et de Churchill, ce dernier qualifié de vainqueur de l’Allemagne nazie.
Lorsque ces deux hommes, aux idées différentes s’expriment ainsi, ils démontrent leur alliance commune face à un ennemi commun.
Evidemment, le constat que je fais ici risque de paraître au premier abord, somme toute comme émanant du bon sens, mais il n’en est rien. C'est un exemple de pratique d’une analyse dialectique :
Lorsque nous considérons les libéraux, la droite conservatrice et l’extrême droite comme différents, nous avons raison. Cependant ceci n’est que la première partie incomplète de l’analyse marxiste ; en effet, leurs différents apparents en période de croissance du modèle capitaliste se révèlent futiles et s’estompent lors des crises inhérentes de ce modèle.
Face à la collisions des forces productives émergentes (prolétariat, technique…) et des rapports de production (titre de propriétés des moyens de production, rapports de classes) ces courants jusqu’ici de différentes nature et d'idées inconciliables s’ébranlent tel un seul corps, repoussant plus que tout les forces révolutionnaires, porteuses de révolutions sociales et synonymes de leur mort en tant que dominants ainsi que de celle de leurs privilèges.
Ainsi, bien que différents, la droite conservatrice, les libéraux et les fascistes possèdent une identité commune, ils sont dialectiquement ‘’identiques’’ en ce sens qu’ils sont les expressions différentes de régimes d’un même modèle productif : le capitalisme.
Dans une période de crise capitaliste, la position des communistes doit être celle de les affronter, non pas comme des contraires mais comme des expressions de niveaux de dangerosité différente de la réaction capitaliste.
Ce furent les mêmes qui tentèrent à plusieurs reprises de s’allier avec les nazis, espérant s’en servir d’arme pour détruire ceux qui, en 1917, avaient arraché les moyens de production aux capitalistes et dont l'influence sur les travailleurs occidentaux durait depuis trop longtemps.
Pour eux l' ennemi majeur est le prolétariat uni, conscient de ses intérêts de classe et agissant. Quant à leur cauchemar c'est bien sûr le communisme!
Jonathan
Militant de la Section Oswald Calvetti du PCF
Passage concerné à 43:40 min jusqu'à 45:00.