Un article du journal du syndicat CGT des retraités de Chaumont
UN 14 JUILLET SANS FLONFLON
16 mars-14 juillet. Quatre mois de peine et de désolation. C’est loin d’être fini, nous dit-on.
- Se souvient-on encore des mots que Macron avait prononcés « le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant » ou de la référence aux Jours Heureux, le programme du Conseil national de la Résistance ?
- Se souvient-on des regrets, aussi modestes furent-ils, devant la gestion de la pandémie. Manque de tout, masques, gel, tests et... compassion ?
- Se souvient-on, alors que le rideau tombe sur le Ségur de la santé, que nous avons applaudi médecins et personnels pour que notre système de santé soit préservé et amélioré ?
4 mois. Macron, dans son interview du 14 juillet, face à deux journalistes bien en cour, a repris son passe-temps favori : répéter au bon peuple français, ses idées, prescriptions et potions magiques sans lesquelles rien ne va plus.... « Beaucoup de certitudes, de convictions (…) seront remises en cause », s’était-il cru autorisé à dire en mars. L’été venu, force est de constater que rien ne sera remis en cause, que rien ne va changer et que le jour d’après ressemblera trait pour trait au jour d’avant. En plus lugubre...
Au plan social, on soigne l’emploi avec les vieilles recettes capitalistes : atteintes aux droits des salariés et aux libertés publiques.
La santé, qui méritait que l’on prenne la pleine mesure des réformes à accomplir, se retrouve en proie aux pires tractations dans les couloirs de Ségur. On colmate les brèches, pour la guérison, on verra plus tard.
Macron tient absolument à remettre sur l’ouvrage le dossier des retraites dont personne ne veut plus. Et le gouvernement, décidément bien passéiste, verse à fonds perdus pour l’automobile et l’aéronautique (23 milliards) sans aucune contrepartie au plan écologique et en faisant supporter le coût de la crise sanitaire par le budget de la sécurité sociale. On va donc reparler du fameux trou de la Sécu...
Résumons : aux plans politique, social, économique et écologique, on attendait du nouveau, des changements, un peu de rêve aussi et on a eu Castex, DupontMoretti, Darmanin, Bachelot et Pompili, un gouvernement sidérant de mépris, pour reprendre la formule du site Basta.
Quatre mois. Le rideau de fumée s’est dissipé. Restent les mensonges, la morgue et l’indignité. Pour nous, syndicalistes, la voie reste la même, défendre les droits des retraités et de la population. Renouer avec le progrès social et la démocratie. Pour des jours heureux.
RICHARD VAILLANT,
Syndicat CGT des retraités de Chaumont