« Puissent les classes dirigeantes trembler à l’idée d’une révolution communiste ! Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »
Lors de notre dernière réunion de section, nous avons eu pendant le ‘’point des luttes’’ les témoignages poignants de nos camarades Alain et Myriam. Il m’a semblé important de revenir sur ce moment qui nous a tous ému et dont nous devons tirer des réflexions.
Alain est secrétaire de l’UL CGT de L’isle-sur-la-Sorgue et travaille dans une entreprise de production de pâtisseries ; Myriam, quant à elle, est déléguée CGT dans une industrie cosmétique. Tous deux sont ouvriers dans des entreprises plus ou moins importantes qui, outre le fait d’exploiter les travailleurs produisant leurs bénéfices, le font de la façon la moins respectueuse et la plus violente.
Durant son intervention Alain nous a expliqué sa situation ainsi que celle de ses collègues de travail (huit en tout) en licenciement économique alors que l’entreprise a près de deux millions d’euros de réserves financières en caisse et que son dirigeant s’est offert un gras morceau de 60 000 euros de dividende.
Ces travailleurs se retrouvent virés pour des ‘’motifs économiques’’ car en 2020, le coronavirus étant devenu le partenaire officiel du patronat, dès lors qu’une entreprise peut justifier une baisse de son chiffre d’affaires deux trimestres de suite elle peut licencier pour cette raison…
Myriam, plus réservée, s’est jointe à l’expression d’Alain, tout en taisant ce qu’elle vit. Depuis des semaines, des mois, elle subit du harcèlement de la part de sa direction). On la pourrit, on la convoque, on l’accuse, on l’humilie… Myriam s’accroche mais on utilise contre elle sa bonne volonté pour bien faire son travail.
Voilà le ‘’Nouveau Monde’’ dont on nous bassine depuis des années, voilà son vrai visage qui n’est rien d’autre que celui de l’ancien, celui du capitalisme.
Ce mode de production caduque, basé sur la domination d’une classe sur une autre, traduisant ses contradictions par des crises de plus en plus violentes , ne se contente pas d’exploiter les travailleurs : il les détruit.
On a avoir parfois tendance à résumer la vie sociale à ses données purement économiques mais il ne faut pas oublier que derrière les chiffres il y a l’injustice de l’exploitation et que derrière le pouvoir autocratique du patronat, il y a une violence inhumaine, intolérable: le viol de la dignité de l’individu par la privation de son droit sur son travail, l’humiliation d’être extrait de la production et donc de la société, l’humiliation d’être traité comme une marchandise qu’on utilise ou qu’on jette à volonté.
C’est pourquoi les communistes ne sauraient se comporter en fatalistes faisant un constat froid de la réalité, pas plus qu’en idéalistes rêvant d’offrir le paradis sur terre. Ils doivent affirmer leur implication dans la lutte de classes et la nécessité du grand parti révolutionnaire pour renverser ce système capitaliste mortifère et pour construire une société sans domination et sans exploitation : le Socialisme.
Myriam et Alain sont l’illustration claire que, dans la révolution communiste, les prolétaires n’ont à perdre que leurs chaînes.
Nous avons un monde à gagner.
Section Oswald Calvetti du PCF
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