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Pour la 29ème année consécutive, l’Assemblée générale des nations unies s’est prononcée, à la quasi-unanimité, pour la levée du blocus de Cuba.

C’est une participation remarquable, seuls 3 pays (le Brésil, la Colombie et l'Ukraine) sur 184 se sont abstenus. C’est un vote sans ambiguïté, les 2 gouvernements (les USA et Israël) qui ont voté contre, ne représentent que 4% de la population mondiale.

Les représentants de 92% des habitants de la planète se sont donc prononcés pour la levée du blocus et pourtant il ne se passera, très vraisemblablement, rien.

Deux pays, Israël et les USA, qu’on nous donne en exemple de démocratie et qui représentent à eux deux moins de 4% de la population mondiale, s’assoiront sur l’opinion du reste du monde. « Démocratie ? Fais-moi marrer » chantait HK.  Il avait raison ! 

Et que dire encore de l'attitude des pays qui, comme la France, ont voté contre le blocus mais laissent leurs banques et leurs entreprises l’appliquer ?  Certes la pression des USA est forte mais la volonté du capital d'y résister est nulle. Ce grand écart entre les principes qu'on affiche et ce qu'on fait réellement est délétère. 

Comment dans ces conditions s’étonner que l'abstention gagne partout du terrain. « Votez, votez il ne se passera rien… ». 

Les abstentions d'aujourd'hui ne sont que l'aboutissement d'un long chemin où la volonté populaire a été sans cesse piétinée. Rappelons-nous Sarkozy passant outre au référendum sur la constitution européenne.  Rappelons-nous Hollande, élu car son ennemi devait être la Finance et qui a donné, pour ministres à la France, El Khomeri, Valls et Macron et fait cadeau aux patrons de l'argent des travailleurs sous forme de CICE….

Pour les couches populaires le renoncement à un droit de vote, si chèrement acquis, sous prétexte qu’il est dévoyé est aussi dommageable que le serait de renoncer à la Sécu sous prétexte qu’elle rembourse de moins en moins. Il revient dans la pratique à laisser au pouvoir en place la possibilité de faire valider ses choix par à une minorité, qui lui est acquise. « Celui qui ne se bat pas à déjà perdu… »

Mais, jamais à court d’entourloupes, le capital et ses médias font, en parallèle et à tout hasard, la promotion de l'extrême-droite qui serait une « alternative » que nous n'aurions jamais essayée, oubliant au passage sur Pétain et son régime. Nos camarades d'Apt ont raison de nous rappeler à ce propos cette phrase d'Albert Camus « Faites attention ! Quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet, mais ce n’est pas pour prendre des nouvelles. »

Confrontés à cette crise institutionnelle majeure, il est temps pour les communistes d'affirmer clairement qu'il ne s'agit pas d'une crise du système politique qui base son action sur la volonté consciente et souveraine du peuple mais d'une crise, d'une perversion de ce système que nous n'osons plus nommer « démocratie bourgeoise » qui n’a d'autre objectif que de prolonger la domination du capital et de l'exploitation qui en est le fondement.

Une autre démocratie respectueuse de la volonté populaire et porteuse de ses intérêts est possible. Elle suppose de desserrer les contraintes du quotidien qu'imposent les bas revenus et la précarité, elle s'appuie sur l'éducation pour tous et la liberté réelle d'association et d'information, elle se construit dans la fraternité des luttes quotidiennes pour le revenu, l'éducation et la sécurité grâce aux services publics.

Sa construction est le combat des communistes.

 

Enver

Militant de la section Oswald Calvetti du PCF

 

Tag(s) : #TRIBUNE LIBRE
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