Myriam Silem jette le masque! Par Roger Martin

"La carpe macroniste et le lapin socialiste"

Que l’on se rassure ! Myriam Silem, conseillère départementale qui ne fait guère vibrer le Conseil du même nom de ses propositions sociales, n’a aucune intention d’imiter les Philippot, Zemmour, Lalanne et autres Bogdanov et il ne s’agit ici que d’un masque métaphorique. Ouf !

On se rappelle que la campagne des élections départementales l’an passé dans le canton de Pernes avait été l’occasion d’un véritable imbroglio.
On se rappelle aussi que la liste À Gauche, vraiment ! composée de Bruno Verdi, syndicaliste bien connu, de Myriam Macaire, Manon Benavent et Olivier Safon, tous trois militant-es communistes, avait obtenu 11,4 % des voix, un total inattendu mais logique,  qui couronnait une campagne dynamique et claire sur des propositions qui ne l’étaient pas moins.
On se rappelle enfin l’extraordinaire confusion qui enveloppait le duo Max Raspail-Myriam Silem, le premier arguant qu’il était socialiste, la seconde qu’elle n’était pas macroniste.
Aujourd’hui conseillère départementale, Myriam Silem, qui distribuait il y a peu sur le marché de Pernes des dépliants à la gloire du président en exercice, estime sans doute qu’elle peut révéler au grand jour qu’elle n’est pas de gauche et même qu’elle est franchement de droite, ce qui confirme que nous étions dans le vrai en parlant de mariage de la carpe et du lapin. La carpe macroniste et le lapin socialiste.
Elle est au nombre en effet des sept élus locaux vauclusiens qui, avec six cent quatre de leurs semblables, ont accordé leur signature au candidat Emmanuel Macron.
Certes, comme ils le soulignent, point n’est besoin de voter pour un candidat pour permettre, au nom de la démocratie, qu’il soit présent.
Le hic, c’est que leur signature est ainsi présentée : « Pour nous, élus locaux de l’Hexagone, de la Corse et des Outre-Mer, venus de tous les bords politiques et n’ayant souvent aucune étiquette… le compte y est ! ».
De tous les bords ? Fichtre ! Faut-il conclure que parmi les six cent onze signataires, il y aurait donc des communistes, des FI, des socialistes, des RFN et des zemmuriens, sans oublier des partisans du parti animaliste ?
On a peine à le croire, mais ce qu’on à bien compris c’est que si la carpe a choisi de ne pas rester muette, elle entend continuer à noyer le poisson.

Roger Martin