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De "Jean-Marie" à "Marion", une même rage anti-communiste"! Par Roger Martin


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Un autre temps, une même haine.. 

 

La petite-fille du fondateur du FN, ex-vendeur de disques à la gloire des Waffen-SS, ex-auteur des fines plaisanteries du « détail », de « Durafour-crématoire », de jugements scandaleux sur l’Occupation qui n’aurait pas été « particulièrement inhumaine » pour les Français, d’allusions aux tragédies d’Oradour-sur-Glane ou Villeneuve d’Ascq « sur lesquelles il y aurait des choses à dire… », la fille de Samuel Maréchal, homme d’affaires en Côte d’Ivoire, bien vu par Gbagbo hier, bien vu par Ouattara aujourd’hui, très occupé à faire coter en bourse des sociétés ivoiriennes, activité néfaste tant pour les travailleurs ivoiriens que pour les travailleurs français, Marion Maréchal le Pen, puisqu’il faut l’appeler par son nom, n’intervient que peu à l’Assemblée nationale mais le dénominateur commun à ses questions qui n’en sont pas c’est assurément sa haine des communistes et, plus généralement, de ceux qui n’ont pas la même lecture qu’elle ou que le pseudo-historien et vrai révisionniste de l’Histoire  de notre pays Lorant Deutsch.

 Hier, elle proposait une loi reconnaissant le « génocide vendéen », aujourd’hui, à coups de chiffres faussés et de mensonges éhontés, elle demande à l’État de renoncer à l’abandon de la créance de L’Humanité. C’est, évidemment, son droit. Notre journal a toujours tenu bon contre les partisans du colonialisme, de la torture, de la Françafrique. Pendant que les journaux auxquels collaboraient justement certains des futurs fondateurs du FN se couchaient devant l’occupant nazi, l’Huma clandestine, comme d’autres organes de la Résistance, non communistes, faisait pénétrer vérité et espoir au plus profond du pays.


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L'Humanité Clandestine

 

Mais Marion Maréchal Le Pen, dont les médias ont fait une sorte d’icône people à mi-chemin entre Jeanne d’Arc et Lorie, a finalement peu à faire avec la circonscription qu’elle est censée représenter, préférant La Vendée et les Chouans (ah ! le bon vieux temps de la royauté et du pouvoir héréditaire…), et à présent L’Humanité, qui lui est prétexte à citer, pêle-mêle, Staline, Mao, Les attentats du FLN, Pol Pot, ignorant sans aucun doute que lorsque les Vietnamiens intervinrent au Cambodge pour y mettre fin au génocide de ces Khmers qui n’avaient de rouge que le nom, les communistes français, leur journal L’Humanité, saluaient cette action et la fin du génocide, alors que nombreux étaient ceux qui condamnaient « l’ingérence vietnamienne ». Mais, comme aimait à répéter un homme que Brigneau, Dufraisse, Bousquet, Vial, Gaultier, ex-SS ou Miliciens co-fondateurs du FN, révéraient, je veux dire Joseph Goebbels, « Plus le mensonge est gros, plus il passe ».

 Alors, la Sirène des calendriers éructe sa haine, truque les chiffres, ment, tout bonnement.

Le dossier que Rouge Cerise vous propose ci-après rétablit les faits et la vérité.

Mais qu’on nous permette de dire qu’après un premier mouvement d’indignation à la lecture de cette coulée de fiel, nous sommes revenus, nous militants communistes, à un sentiment beaucoup plus gratifiant: la fierté.

Car enfin, comment comprendre les attaques de Marion Maréchal Le Pen ? Nous serions inexistants, passéistes, anachroniques, pitoyables en somme. Alors pourquoi nous réserver ses coups les plus durs ?

La réponse est simple.

Qui d’autre ose poser les seules questions qui vaillent à la députée qui aurait pu ne pas être élue? Hier: que faites-vous pour les travailleurs de Continentale Nutrition qui occupent à Vedène leur usine depuis 1 an ? Pas de réponse. Aujourd’hui : que comptez-vous faire contre la délocalisation en Pologne de 30 emplois chez Ducros-McCormick ? Où est passé votre bonnet rouge? Silence !

Qui se dresse encore contre l’extrême-droite, car, assez d’hypocrisie, oui, le FN et la Ligue du Sud sont bien l’extrême-droite et que la députée ou sa tante nous poursuivent si elles sont saisie de prurit procédurier 

En août, au Beaucet, en lui tournant le dos et en chantant a capella Le Chant des partisans, nous avons, paraît-il, fait preuve de grossièreté envers une élue de la République (Qu’importe si l’aïeul borgne s’est complu pendant un demi-siècle à appeler ce gouvernement « la Gueuse »), 

Nous, nous appelons cela faire de la Résistance, et nous n’entendons pas reculer. Le Pen, Lépinau et consorts prétendent faire tomber Carpentras. Face à ce danger, face à ceux qui rêvent d’instaurer l’ordre orangeois dans la Cité, nous disons bien haut qu’il faut gagner les consciences, une à une s’il le faut, et que les communistes tiendront toute leur place dans ce combat.

Mais L’Humanité, dans tout cela? Le 7 novembre 1956, sous prétexte de l’intervention soviétique en Hongrie, le siège du journal fut attaqué par des bandes d’extrême-droite. Alors que les forces de police laissaient faire, trois militants communistes trouvèrent la mort avant que de toute la région parisienne arrivent par centaines des militants qui chassèrent les agresseurs. Au nombre des assaillants, on comptait un certain…Jean-Marie Le Pen. Aujourd’hui, sa descendante choisit l’Assemblée nationale pour réchauffer la haine de « Daddy », sans attendre d’ailleurs la réponse du ministre à sa question, comme en témoigne le compte-rendu de la séance!

 La méthode est moins spectaculaire mais la haine est intacte.

 

Roger MARTIN

 

Au fait, que pense le légaliste Hervé de Lépinau, que pense la députée « démocratiquement élue » d’un colleur d’affiches qui placarde partout, y compris sur des panneaux d’horaires de bus, mi-affiches du FN mi-affiches boîtes de nuit, qui arrache celles du Parti communiste, recouvre celles de l’UMP, appose des menaces racistes, sexistes, au verso de certaines de ses affiches, annonce qu’il va « briser les doigts ou les bras, ou les genoux, à coups de marteau », qu’il va « saigner comme un lapin », ou « étrangler » des militants, dont un candidat à la législative, et qui se trimballe avec un Katana (sabre japonais), arme de 6ème catégorie?

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Pour ceux qui, naïvement, avaient cru Marine Alliot-Le Pen annonçant que la place des racistes et des violents n’était pas au FN!


 

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 LE DOSSIER

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Contre le pluralisme, Maréchal me voilà... Analyse de Patrick Apel-Muller, directeur de la rédaction de l'Humanité

 

Capture d’écran 2012-08-27 à 21.14.34L’extrême droite aime la presse comme les steaks. Saisie. Brûlée ne lui déplaît pas non plus... Marion Maréchal-Le Pen l’a spectaculairement confirmé en consacrant sa seule intervention à la dénonciation de l’abandon d’une créance de l’État sur l’Humanité, lors des débats sur le projet de budget rectificatif à l’Assemblée. Tout y est passé : Staline, Pol Pot, Mao, les attentats du FLN...

 

Jean-Marie, sors de ce corps ! Un florilège pour s’indigner que le gouvernement renfloue « le moribond journal l’Humanité (...) structurellement déficitaire » et qui « demeure la publication la plus aidée en France en dehors même de cet abandon de créance ». Le FN n’aime décidément pas la vérité, et les micros dociles qui lui ont emboîté le pas auraient mieux fait de procéder aux vérifications de rigueur.

 

Parlons chiffres : en moyenne annuelle, le Monde touche plus de 18 millions d’euros d’argent public, le Figaro plus de 17 millions, la Croix et Libération près de 10, Aujourd’hui-le Parisien 9,3, et l’Humanité près de 6,8 millions. Depuis l’année 2010, l’aide qui nous est allouée au titre des quotidiens à faibles ressources publicitaires a été diminuée d’un million par an. Premier mensonge. Tous les quotidiens nationaux perdent des lecteurs — l’ensemble de la presse payante a diminué de 180 % depuis la Libération – et notre journal un peu moins que les autres ces dernières années. Des titres renommés et dont certains ont entretenu des bontés pour l’extrême droite ont disparu ces dernières années : France-Soir, Info Matin, le Matin de Paris, le Quotidien de Paris, la Tribune... Deuxième inexactitude.

 

Si Marion Maréchal-Le Pen avait le moindre attachement à la démocratie, elle s’inquiéterait que la survie de la presse quotidienne soit d’abord livrée aux subventions discriminatoires des entreprises privées sous forme de publicités accordées ou non ou aux recapitalisations qui font passer la presse sous la coupe de groupes financiers ou de multinationales. Troisième mensonge par omission. Enfin, quand on rappelle le rôle immense de Mandela, on ne peut oublier le journal qui l’a fait connaître quand tous taisaient son sort, et que les amis de Le Pen le dénonçaient comme un terroriste communiste à bâillonner. Ceci doit contribuer à expliquer cela...

 

 

Marion Maréchal-Le pen ne supporte pas l’Humanité par Max Staat

 

Capture d’écran 2013-09-09 à 17.42.49L’Assemblée a adopté un amendement, dans le cadre du projet de loi de finances rectificative 2013, qui conduit l’État à renoncer à recouvrir une créance de 4 millions d’euros de l’Humanité. Colère à l’extrême droite et à droite.

 

L’Humanité reste en travers de la gorge de la députée du Front national Marion Maréchal-Le Pen. C’est un signe de bonne santé quant à la ligne éditoriale de notre journal.

 

Mardi soir, dans le cadre de l’examen par l’Assemblée nationale du projet de loi de finances rectificative 2013, celle-ci s’est fendue d’une intervention pour vitupérer contre le gouvernement qui « s’est surpassé en faisant adopter en douce un amendement qui prélève 4 millions d’euros d’argent des contribuables pour renforcer encore une fois le moribond journal l’Humanité ». Et de mêler dans une même diatribe le soutien qu’aurait apporté, selon la députée du FN, le journal aux crimes « de Staline, de Mao, de Pol Pot... et les attentats du FLN ». Si le journal, lié alors étroitement au PCF, n’a pas, avec lui, porté suffisamment tôt un regard critique sur les « pays socialistes », il l’a fait et sévèrement. Réécrire l’histoire à des fins politiciennes n’est pas à son honneur. D’autant que Marion Maréchal-Le Pen passe volontairement sous silence le rôle tenu par l’Humanité pour soutenir les combats émancipateurs. Comme celui du peuple algérien, contre lequel Jean-Marie Le Pen, son grand-père, a justifié l’usage de la torture. Comme tous les combats en France pour défendre le monde du travail et de la création, pour favoriser le débat pour une vraie alternative de gauche.

 

 

« Le soutien à la presse concerne tous les titres»

C’est d’ailleurs ce qu’écrivaient dans nos colonnes cet été de très nombreuses personnalités, comme Gérard Mordillat (cinéaste), Raymond Étienne (Fondation Abbé-Pierre), Bernard Thibault (ancien secrétaire général de la CGT), Axel Kahn (directeur de recherche), Lionel Burriello (CGT ArcelorMittal), Geneviève Azan (économiste), André Chassaigne (député PCF/Front de gauche), Paul Chemetov (architecte), Charb (dessinateur)... pour aider à la souscription en faveur de notre journal.

 Aujourd’hui, la décision de l’Assemblée de renoncer à une créance de l’Humanité de 4 millions d’euros en adoptant l’article 44 du projet de loi est justifiée, selon le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve. « La République, a-t-il expliqué, est une chose très fragile, il faut toujours être précautionneux envers les éléments qui font sa force. Parmi ceux-ci, il y a la liberté de la presse. » Il poursuit : « Les aides que l’on apporte à la presse ne constituent pas un soutien à tel titre plutôt qu’à tel autre, sous prétexte que l’un penserait bien et l’autre mal. Le soutien à la presse concerne tous les titres parce qu’en République le pluralisme de la presse, la multiplicité des opinions qui s’expriment à travers la presse, sont consubstantiels à la démocratie. »

 

 

L'Humanité à la onzième place 

Et d’ailleurs, les chiffres des aides à la presse au titre de l’année 2012 le montrent. Deux cents titres de presse sont aidés par les pouvoirs publics. Ainsi, le Monde perçoit 18 685 441 euros, le Figaro 18 263 664 euros, Ouest France 11 901 309 euros, Libération 10 071 968 euros, le Nouvel Observateur 9 320 731 euros, l’Express 7 278 722 euros et... à la onzième place l’Humanité avec 6 925 596 euros. Dans ces conditions, cette aide exceptionnelle de l’État pour en finir avec une dette que par ailleurs le journal avait déjà largement remboursée n’a rien d’un scandale. Si ce n’est pour le Front national, relayé par la droite qui critique une décision « d’opportunité politique », affirme le député UMP Jean-Charles Taugourdeau, qui poursuit : « S’il n’y a aucun espoir de redressement de ce journal, c’est du soutien abusif. » Décidément, ils ne supportent pas que, dans le paysage médiatique, l’Humanité continue contre vents et marée à porter la voix des sans-voix.

 

 

Une aide financière en toute transparence

Les faits. En 2000, l’Humanité est en grave difficulté, proche de la cessation de paiement. Une restructuration sociale, industrielle et économique est mise en place. Le journal avait alors besoin d’un prêt-relais pour faire face aux échéances. Les banques sollicitées refusent. Finalement, les pouvoirs publics réétudient le dossier. Trois prêts sont accordés. Les deux premiers, pour 3,7 millions d’euros, sont remboursés, frais financiers compris (1,2 million d’euros). Le troisième prêt de 3,2 millions d’euros, avec intérêts progressifs qui représentent aujourd’hui 3,1 millions d’euros, est partiellement remboursé. Tous les gouvernements successifs, tenant compte des frais financiers exorbitants, ont été, affirme le directeur du journal, Patrick Le Hyaric, « ouverts à nos demandes » avant d’expliquer que, avec ce renoncement, « l’État n’est en rien spolié puisque les frais financiers dont nous nous sommes acquittés remboursent largement le capital ».

 

Max Staat

 

 

 (*) Extrait de la Jeune Garde chant des Jeunes Communnistes

"Nous n'voulons plus de guerre
Car nous aimons l'humanité.
Tous les hommes sont nos frères,
Nous clamons la fraternité.
La République universelle."

Tag(s) : #AGIR AVEC LE PCF
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